« Y-a-t-il une philosophie spiritualiste de la nature ? Lire Thomas Henri Martin »
Laurent Clauzade  1@  
1 : Identité et subjectivité  -  Site web
Université de Caen Normandie : EA2129, UN

Dans son Rapport, La Philosophie en France au XIXe siècle, Ravaisson remarque que « la philosophie qui dominait s'étant tenue fort à part des sciences, on n'y a vu paraître que peu de publications importantes concernant ce qu'on a appelé la métaphysique de la physique. » (La Philosophie en France, § XXI). Ravaisson ne mentionne en effet que deux ouvrages, un essai de Charles de Rémusat sur la matière, et la Philosophie spiritualiste de la nature (1849) de Thomas Henri Martin. C'est à l'œuvre de ce dernier que nous nous intéresserons, non pour y trouver une « métaphysique de la matière » radicalement originale – Ravaisson ne s'y attarde d'ailleurs pas –, que pour comprendre, sur un cas finalement rare, le rapport du spiritualisme cousinien avec les sciences et avec la réflexion épistémologique qui lui était contemporaine. À cette fin, nous aborderons non seulement l'ouvrage cité, mais aussi le long commentaire que Thomas Martin a donné du Timée (Étude sur le Timée de Platon, Paris, Ladrange, 1841 2 vol.).


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