Les spiritualismes médicaux en France au milieu du XIXème, les cas d'Hermann Pidoux et de Paul Emile Chauffard.
Grégoire Sanchez  1@  
1 : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités  -  Site web
Université Lumière - Lyon 2, École Normale Supérieure - Lyon, Centre National de la Recherche Scientifique : UMR5317, Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand 2, Université Jean Moulin - Lyon 3, Université de Lyon, Université Clermont Auvergne : UMR5317, Université Jean Monnet [Saint-Etienne]

Les études sur la médecine du XIXème siècle tendent de plus en plus à nuancer l'idée que Claude Bernard, en inaugurant la méthode expérimentale, serait le pourfendeur des dérives vitalistes de ses contemporains. En effet, loin de mettre fin à toute interrogation sur la nature du vivant, la médecine expérimentale qu'il théorise va stimuler le développement d'une variété de métaphysiques médicales en France au milieu du XIXème siècle. Beaucoup vont considérer que sa méthode est insuffisante pour fournir aux sciences médicales les principes stables qui lui manquent. Dans les années 1860, des métaphysiques de nature complètement différentes se disputent le rôle de discipline régénératrice de la médecine. C'est ce besoin de métaphysique partagé par de nombreux médecins que je me propose de prendre au sérieux, en analysant non seulement ses causes, mais aussi une de ses manifestations les plus radicales. Pour ce faire, j'étudierais deux figures représentantes de la diversité du spiritualisme médical entre les années 1855 et 1870, à savoir, Paul Emile Chauffard et Hermann Pidoux. Par-là, ce travail participe à approfondir la compréhension de la place du spiritualisme médical dans le développement de la médecine française au cours de la deuxième moitié du XIXème siècle. 


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